Palmarès - Shelby - Records - Courses au Japon - Toyota en compétition

Formule 3

La Formule 3 remonte aux années 50 en Europe. Rapidement plusieurs Championnats nationaux sont disputés dans les principaux pays d’Europe puis au Brésil et au Japon.

En 1974, la FIA met en place une réglementation limitant la cylindrée à 2 litres et imposant que le bloc moteur, la boîte de vitesses et le pont doivent dériver d'un modèle de série, soit 2500 exemplaires produits au minimum annuellement. De plus le moteur doit être à 4 cylindres maximum, à 4 temps, à alimentation atmosphérique avec limitation d’arrivée d’air.

Le règlement n’ayant fondamentalement pas changé jusqu’à aujourd’hui, cela a permis à des petites écuries de pouvoir participer régulièrement sans devoir investir de grandes somme d’argent à chaque saison.

Nürburgring 1974, le duo vainqueur
Giorgio Francia devant Gunnar Nielsson,
tout les deux sur March 743 - Toyota

Certains pays suivent la règle, d’autre pas. Il se crée alors des Championnat continentaux où les pilotes peuvent gagner un titre international reconnu par la FIA. Il y a l’Euro Series, le Championnat d’Amérique du sud et le Championnat d’Asie. Le Championnat Britannique reste l’un des plus importants et devient international avec des courses disputées dans d’autres pays d’Europe.

Oulton Park 1975,
Nilsson (March 753), Hoffmann (March 753), Perkins (Ralt RT1), Cheever (Modus M1), Dias Ribeiro (March 753), South (March 753), tous motorisés par Toyota/Novamotor

Durant l’existence des F3 les constructeurs vont utiliser divers moteurs comme les Fiat, Alfa, Ford, Renault, Mercedes, BMW, Honda... Lorsque la FIA instaure le règlement international en 1974, Toyota sort son modèle Celica dont le moteur 2TG 4 cylindres DOHC va faire merveille.

Les frères Pedrazzani de Novamotor en Italie sont connus pour leurs préparation de blocs Alfa et Ford, aussi ils vont s’attaquer au Toyota. En le réalésant à 1927 cm3 et en lui changeant les arbres à cames, le vilebrequin, la pompe à huile, etc, ils en font une bête de course que plusieurs constructeurs vont adopter.

March 763 Nova-Toyota 1976

Formé d'une "baignoire" en aluminium et de deux sous-châssis tubulaires à l'avant et à l'arrière, le châssis est recouvert d'une carrosserie en fibre de verre. Le poids à sec d'une Formule 3 est de 450 kg. Cette combinaison va remporter de nombreux succès, le moteur nippon prouvant une excellente fiabilité.

Nelson Piquet sur Ralt RT1-Toyota 1978

Si aucun Championnat mondial n’a jamais existé, il est de coutume, depuis 1983, que chaque saison s'achève à Macao où les meilleurs pilotes des Championnats nationaux et continentaux du monde s'affrontent.

La Formule 3 devient populaire et est convoitée par les jeunes pilotes en quête de reconnaissance internationale. La F3 devient rapidement le tremplin qui permet à un pilote de sauter dans la catégorie reine de la compétition automobile, la Formule 1. La plupart des grands pilotes de F1 sont issus de la F3, en commençant par Stirling Moss.

Toyota 2TG de Novamotor

Avec une ouverture d'admission bridée à 24 mm de diamètre, il développe 160 ch à 5800 t/min. Il est couplé à une boîte de vitesse Hewland à 5 rapports. Monté sur des châssis aussi divers que Ralt, Chevron, March ou Dallara, le moteur Toyota va remporter des courses dans le monde entier.

March-Toyota 1976

Durant la fin des années 70, ces Nova-Toyota vont devenir les moteurs de références pour la Formule 3.

En Europe, dès son introduction, le moteur Toyota remporte le Polifac F3 Trophy (Allemagne) en 1974 et 1975 avec respectivement Giorgio Francia sur March 743 et Ernst Maring sur Maco 375.

Le British Formula Three Championship est dominé par les moteurs Toyota de 1975 à 1983. Durant la saison 78, Dereck Warwick et Nelson Piquet, tous deux motorisés par Toyota, remportent 21 des 27 courses de la saison du championnat UK. C'est finalement Piquet qui remporte le Championnat de Formule 3 anglais sur sa Ralt RT1-Toyota.

Le pilote Ayrton Senna remporte les 1er Grand Prix de Macao en 1983. Il arrache également le Championnat d'Angleterre cette même année sur une Ralt-Toyota RT3, ce succès le poussera en F1 l'année suivante.

Le Championnat anglais revient encore à Toyota en 1988 avec le pilote JJ Lehto puis Honda s'imposera de 1990 à 2005.

 Ayrton Senna au GP de Macau 1983

Le FIA European F3 Championship qui existe de 1975 à 1984 est remporté par des voitures motorisées Toyota en :
1975 Larry Perkins, Team Cowangie, Ralt RT1 – Toyota/Ford
1976 Riccardo Patrese, Trivellato Racing, Chevron B34 – Toyota
1977 Piercarlo Ghinzani, AFMP Euroracing, March 773 – Toyota/Novamotor
1978 Jan Lammers, Racing Team Holland, Ralt RT1 – Toyota/Novamotor.

Le Championnat européen devient FIA European Formula Three Cup en 1985 puis Formula 3 Euro Series dès 2003 où il regroupe les Championnats allemand et français.

Peter Dumbreck sur TOM'S Dallara F398,
vainqueur du Championnat japonais 1998

Au Japon, le premier All-Japan Formula 3 Championship a lieu en 1979. Dès 1981 il passe à un statut national et est géré par la JAF. Dès le début Toyota s'impose et sur 33 ans d'existance (en 2011) le moteur Toyota a gagné 24 fois. TOM'S, préparateur officiel de Toyota, est responsable de ce succès incroyable. Seul Mugen/Honda est en mesure de le concurrencer (8 victoires).

En 1990 Toyota crée la Formula Toyota, c'est une sorte de Formule Junior nationale japonaise qui utilise des moteurs 4A-GE 1,6 l.

En 1989, Toyota devient sponsor principal de la Formule Atlantic, la F3 américaine. Jusqu'en 2006, les voitures utilisent le moteur 4A-GE sur un châssis Swift.

En Australie, des courses de F3 se déroulent depuis 1964, mais ce n’est qu’en 1999 que le règlement s’aligne sur celui de la FIA. La National Series est remportée par Paul Stephenson en 1999 et 2000 sur sa Dallara F396 à moteur TOM’S Toyota.

GP de Macao 2008
Keisuke Kunimoto en tête sur
Dallara F308 - Toyota/TOM'S

Paul Stephenson sur Dallara F396 - Toyota,
Winton Motor Raceway, 1999

En 2001 est créé l’Australian Formula 3 Championship qui devient la série majeure du pays et fait référence pour le Championnat d’Australie des pilotes.

En Amérique du Sud se crée la Codasur Championship en 1983. Les moteurs utilisés sont alors des Renault et VW. Dès 1987 le Formula 3 Sudamericana regroupe des courses au Brésil, Argentine, Chili et Uruguay, bien que les pilotes soient en grande majorité brésiliens. Ici le moteur Toyota n’a pas été adopté au détriment du Honda, 9 fois vainqueur de 1992 à 2004.

Pour finir avec le Macau Grand Prix qui réunis les meilleurs pilotes internationaux depuis 1983. Toyota y detient le record de victoires :

1983 Ayrton Senna, Ralt RT3 - Toyota
1987 Martin Donnelly, Ralt RT31 - Toyota
1992 Rickard Rydell, TOM'S 032F - Toyota
1998 Peter Dumbreck, Dallara F398 - Toyota/TOM'S
1999 Darren Manning, Dallara F399 - Toyota/TOM'S
2007 Olivier Jarvis, Dallara F307 - Toyota/TOM'S
2008 Keisuke Kunimoto, Dallara F308 - Toyota/TOM'S

Aujourd'hui, presque tous les châssis sont manufacturés par Dallara qui a pris le monopole et la motorisation provient principalement de chez Mercedes, Honda/Mugen, VW, Renault, Opel/Spiess, et Toyota, bien que ce dernier ne fournisse plus que le marché asiatique.

Le châssis monocoque de la Dallara F302 est en carbone/kevlar avec nid d'abeille en aluminium/nomex. La carrosserie est en fibre de verre/nomex. Le poids de la voiture complète avec son pilote ne dépasse pas 550 kg.

moteur Toyota 3S-GE Formule 3

Dallara F302

Le moteur concocté par TOM'S est un Toyota 3S-GE, 4 cyl. en ligne DOHC 16 soupapes de 2l. sans turbo développant environ 220 ch.

Une boîte 6 vitesses séquentielle est utilisée. La vitesse maximum est alors d'environ 240km/h.

Ralt-Toyota 1975

Chevron-Toyota B43 1978

TOM'S Dallara Championnat All Japan F3

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