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Prototypes

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311S

Un nouveau défi se présente aux concepteurs de la 2000GT. Ni Toyota, ni Yamaha ne possède un circuit où tester à fond une voiture aussi rapide. A cette époque, une voiture japonaise ne dépasse pas le 130 km/h. La 2000GT est sensée atteindre les 230 km/h. Utiliser le circuit d’essai de Toyota est simplement hors de question.

Alors comment déterminer les performances de la voiture, apporter des améliorations et garantir la fiabilité ? Il est décidé que le meilleur moyen d’y parvenir est de faire courir la 2000GT.

Le 3e Grand Prix du Japon va se dérouler au mois de mai 1966 et Toyota doit aligner sa nouvelle 2000GT sur la grille de départ.

Pour cela, dès la fin de l'année 1965, conjointement avec Yamaha, une version compétition de la 2000GT est développée par Kawano. Son nom de code est 311S mais c'est bien des prototypes 280A/I qui servent de bases et sont modifiés. La carrosserie en aluminium est entièrement revue pour accueillir des jantes larges, les phares escamotables sont supprimés, de puissants phares sont montés derrière les plexiglas à la place des antibrouillards. Les portes de service sur le côté des ailes avant disparaissent au profit d'ouïes d'évacuation d'air chaud. Les poignées de portes laissent la place à des trous ronds par lesquels on passe la main pour attraper le câble relié à la serrure.

Les phares arrières sont également simplifiés. Les jantes en magnésium de 15'' sont chaussées de pneus Goodyear. Les carburateurs Mikuni/Solex sont remplacés par trois Weber double corps. La forme évolue au fur et à mesure des essais sur le circuit de Fuji. Des aérations supplémentaires en forme de triangle sont percées dans le capot et une prise d'air est montée au dessus du phare avant gauche.

Le bouchon de remplissage d'essence est modifié, un essuie-glace à pantographe est essayé puis abandonné et l'échappement se termine par un grand tube unique de section ovale.

L'intérieur est des plus spartiate, tout y est simplifié. Un bloc contenant les principaux interrupteurs est fixé au tableau de bord, il est surmonté de six fusibles.

Au total, seulement deux exemplaires de 311S sont construits, ils participent au Grand Prix du Japon en 1966 où l'une d'elle termine en 3e position, puis aux 1000km de Suzuka un mois plus tard où elles remportent les deux premières places.

Malgré les renforts nécessaires à l'usage sportif, les voitures ne pèsent que 836 et 840 kg, soit environ 210 kg de moins que le poids officiel de la 280A/I.

Chaque voiture est particulière et est modifiée après chaque course. A la fin de l'évolution, la puissance développée par le moteur est de 217 ch à 7200 t/min et la vitesse maximum de 278 km/h.

De telles performances auraient été impossibles sans une excellente qualité de travail dans le développement original du châssis et du moteur de la 2000GT.

C'est probablement un prototype 311S qui fut essayé avec un moteur expérimental à injection. On voit ici la position des injecteurs, très en avant des pipes d'admission. A remarquer aussi le cache-soupapes spécifique aux premiers prototypes, comme ceux utilisés pour le film de james Bond.

Après les 1000km de Suzuka, toutes les 2000GT de courses suivantes seront basées sur des 280A/II avec carrosseries en acier. L'une des 311S alu est aperçue à Yatabe lors de la tentative de record en octobre 1966, puis elles disparaissent.

Des répliques ont été construites au Japon dans les années 2000.

GP du Japon, mai 1966

le premier prototype finalement converti en voiture de compétition

essai sur le circuit de Fuji

1000 km de Suzuka, juin 1966

moteur équipé de l'injection

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